DEAD PLANTS & LIVING OBJECTS
RIE NAKAJIMA_ PIERRE BERTHET
CONCERT
PETER HUTTON
PROJECTIONS
SUR UNE CRÉATION SONORE DE JULIA AL ABED
MARDI 14 MARS 2017 _ 20H
ESPACE29 _ 29 RUE FERNAND MARIN_BX
www.espace29.com
Tarif général : 6 €
Tarif de soutien : 8 € ou +
Buvette sur place
(consommation impliquant l'adhésion de 2€ à E29 — 1er verre offert)
CONCERT
Rie Nakajima_Pierre Berthet
Plantes mortes et objets vivants
Pour écouter les insectes
Pour écouter les humains nous ne mettons pas
Les mêmes oreilles
(Wafû)
"Boîtes de conserves, sifflets à roulettes, bols en porcelaine, amortisseurs de locomotives, couvercles de compresseur, balles de ping-pong, feuilles d'agave sèches, éponges, fils d'acier, branches, feuilles de papier, sachets en plastique, papiers d'argent, gants roses, piano, ballons, seaux, plumes, eau, cailloux, pots de fleurs, guitare, grelots végétaux de Paulonia, perles, bambous, bûches, os, pierres, filter queens...
Rie Nakajima et Pierre Berthet ont cherché différentes façons de faire vibrer des choses pour faire danser leurs ombres-sons:
volumes d'air invisibles en mouvements, entrant dans les lieux les plus secrets, et profondément en nous-même.
Comment se rapprocher un peu de l'âme des choses : en écoutant leurs sons.
Éventuellement, les encourager à en produire et les faire résonner par des moyens divers :
frapper, caresser, secouer, taper, frotter, gratter, balancer, cuire, jeter, souffler,
bouillir, pincer, galvaniser, laisser tomber, agiter, magnétiser, goutter, geler,
connecter, prolonger, faire rouler, mélanger, chanter..."
RIE NAKAJIMA
Rie Nakajima est une artiste japonaise dont le travail repose sur des installations et des performances productrices de son. Celles-ci sont le fruit d'une relation directe avec un environnement architectural, en ayant recours essentiellement à des objets trouvés. Rie se produit avec David Toop depuis 2013 avec la série des "Sculptures" - des événements improvisés mêlant lectures, conférences et expérimentations sonores. Elle a également collaboré avec David Cunningham et Phill Niblock entre autres. En 2014, elle a remporté le Prix d'Arts Foundation dans la catégorie Musique expérimentale.
PIERRE BERTHET
Dans les années 80, Pierre Berthet a étudié la percussion au conservatoire de Bruxelles et a passé beaucoup de temps dans un clocher à jouer du carillon et à écouter les bruits de l’environnement. En écoutant diverses musiques et en fréquentant au conservatoire de Liège les cours d’improvisation de Garrett List, les cours de composition de Frederic Rzewski et les cours d’Henri Pousseur, il a retrouvé la pente naturelle sur laquelle il glissait depuis son plus jeune âge, à savoir : frapper, frotter, secouer ou lancer des objets hétéroclites pour entendre les sons pouvant s’en échapper. Il s’est progressivement orienté vers la prolongation d’objets ou d’instruments par des fils d’acier plus ou moins longs aboutissant à des bidons, probablement sous l’influence de musiciens, plasticiens et performeurs tels que Jim Burton, Alvin Lucier, Terry Fox, Paul Panhuysen, Ellen Fullman... Il a également beaucoup appris en jouant régulièrement pendant une petite dizaine d’années dans le groupe d’Arnold Dreyblatt : "The orchestra of excited strings". De même qu’en duo avec Frédéric Le Junter. Depuis 1990, il conçoit,réalise et expose des installations sonores et visuelles. Inspirées et adaptées par les lieux où elles sont exposées, elles composent également les matériaux dont il joue en concert.
Le site de Pierre Berthet
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CINÉMA
Films de Peter Hutton
projections en 16mm
"Regarder mes films s'apparente un peu à un rêve éveillé", disait Peter Hutton (1944-2016). Le cinéaste originaire de Detroit qui souhaitait devenir peintre composait ses films comme des tableaux à contempler. Ses films de paysages sont comme de magnifiques journaux intimes, impressions fugitives de lumière, capturant en silence le mouvement du vent dans les arbres. Inspiré par la photographie argentique comme par le cinéma des origines, chasseur de nuages et de crépuscules, Hutton offre une vision à la fois austère et élégiaque du monde, parfois hantée par quelque présence humaine semblant rêver ces images.
Deux de ses films sont présentés, dont l'un fait l'objet d'une création sonore électroacoustique de Julia Al Abed.
IN TITAN'S GOBLET
1991 / 16mm / n&b / muet / 10 min.
Le titre du film se réfère à un tableau de paysage peint par Thomas Cole vers 1833. Cole est considéré comme le fondateur de la Hudson River School, un des premiers mouvements artistiques né aux États-Unis.
LANDSCAPE (FOR MANON)
1986 / 16mm /n&b / 18 min.
Description de Kaaterskill Clove, il s'agit du premier fragment d'une étude sur le climat et l'environnement dans la vallée de la rivière Hudson, dans l'état de New York. Le film sera accompagné par Julia Al abed avec une pièce sonore composée à cette occasion.
Photo © Bruce Milpied
JULIA AL ABED
En cheminant, enregistreur à la main, et en improvisant, vagabonde : c'est ainsi que Julia Hanadi Al abed est devenue adepte de l'écriture acousmatique. Voix, Field recordings, corps sonores sont l'essence de ses créations de musiques concrètes. Par le biais de technologies lo-fi ou hi-tech, en concert, ce sont aussi les jeux de rétro-actions sonores et autres dispositifs électriques qui tracent le sillon de l'écoute, déclinant différentes facettes d'une pratique musicale électronique. Associée au Studio de Création et de Recherche en Informatique et Musiques Expérimentales (SCRIME) à Bordeaux, elle approfondit son travail du son dans sa dimension spatialisée. Ses compositions sont publiées chez Les Potagers Natures, ALaMuse, Framework, Tsuku Boshi...
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Un événement proposé par l'association Monoquini en partenariat avec le festival Sonic Protest et avec le concours d'Espace29. Merci à Nora Molitor / Arsenal, Berlin.
Monoquini reçoit le soutien de la Ville de Bordeaux.
Les artistes ont bénéficié du soutien de la WBI pour la mobilité
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