collection
De l’écran à l’écrit
GARY INDIANA
WHITE TRASH BOULEVARD
ET AUTRES RÉCITS
Traduction de Bertrand Grimault
Édition artisanale limitée à 99 exemplaires numérotés
Impression mixte (reprographie + risographie)
Format 13 x 21 cm
74 pages
Prix de vente : 10€
— Né en 1950 dans le New Hampshire (Nord-Ouest des États-Unis), Gary Indiana s’affirme dans les années 80 comme un écrivain et essayiste de premier plan, qui restera définitivement non aligné. Un intellectuel inclassable et intransigeant, une plume trempée dans le vitriol, selon la formule d’un autre siècle, toujours valide à l’ère du clavier : vivacité et mordant. Chroniqueur pour l’hebdomadaire The Village Voice de 1985 à 1988, offrant une caisse de résonance à l’effervescence artistique du New York Downtown. Seulement trois romans traduits en français pour "un des chroniqueurs les plus importants de la psyché moderne", selon une formule virale du Guardian qui confirme qu’il est pourtant un auteur incontournable.
White Trash Boulevard et autres récits retourne à la source, celle de ses premiers textes publiés en revues, se focalisant sur six nouvelles qui entretiennent un lien avec le cinéma, le monde du spectacle et la culture populaire.
Dans cet Indiana première manière, on trouve le goût exubérant du récit hybride, du pastiche et de la parodie. Les États dits « Unis » (dixit James Baldwin) sont ce laboratoire de mœurs bizarres que l’écrivain dissèque avec la morgue d’un dandy entomologiste. Indiana n’a pas son pareil pour épingler l’angoisse, l’ennui, le goût du paraître, la vanité d’êtres imbus et médiocres ou simplement décervelés, des pantins en représentation.
Au-delà de la caricature, Indiana s’affirme comme une sorte de La Bruyère de la Blank Generation, un cartooniste impitoyable composant le portrait décadent d’une Amérique qui a perdu le nord.
— extrait de l'avant-propos
Les textes :
WHITE TRASH BOULEVARD
La rutilance du Technicolor rencontre la science-fiction de série Z dans cette parodie de film underground mâtiné de haute couture et de luxe parvenu, ou comment cocher sans retenue et avec un style visuel imparable toutes les cases de l’outrance.
UN ÉTÉ AVEC RITA
(Summer with Rita)
Durant quelques semaines d’été, Rita, une mondaine fortunée, prend à son service l’auteur, caution artistique et intellectuelle dans un environnement opulent, vulgaire et dénué d’imagination. Gary Indiana livre un soliloque mordant, épinglant la bêtise et le cynisme extrême des nantis, ruminant le dégoût et la frustration du créateur sommé de servir pour survivre.
LE RÔLE DE MA FAMILLE DANS LA RÉVOLUTION MONDIALE
(The Role of My Family in the World Revolution)
Le militantisme de la gauche américaine passée à la moulinette capitaliste, racontée par une ex-communiste plus décorative qu’engagée et qui ferait hurler d’indignation Howard Zinn.
Une nouvelle contre-révolutionnaire, pastiche du roman homonyme de l’écrivain Serbe Bora Cosic, empruntant une séquence fameuse de l’adaptation cinématographique qu’en a fait Bahrudin ‘Bato’ Cengic en 1971 et qu’Amos Vogel considérait comme l’un des traits les plus subversifs de l’ère communiste en Yougoslavie.
DU RIFIFI AU CLUB MICKEY
(The Hidden Anguish of the Mouseketeers)
Une parodie politiquement incorrecte de sit-com mettant en scène personnalités de la culture populaire américaine et personnages de fiction issus de l’univers Disney et du petit écran. Sexe, crime, cartoons et châtiment. Le poème épique de Kenneth Koch, "The Duplications" (1977) est peut-être ici une influence de par les « impudents divertissements » dans lesquels nous sommes plongés et « l’invraisemblance de dessin animé de l’ouvrage » (cf. Harry Mathews, in "Le Cas du Maltais Persévérant", P.O.L, 2013).
VIEIL ART MODERNE
(Old Art, No Money)
Le titre de cette chronique initialement parue dans l’hebdomadaire The Village Voice fait écho à un article de Cathleen McGuigan paru dans le New York Times Magazine - "New Art, New Money: The Marketing of an American Artist" - avec Jean-Michel Basquiat en couverture. Toute ressemblance avec un personnage ayant réellement existé n’est ici nullement fortuite.
JE M’APPELLE CANDY JONES
(I Am Candy Jones)
Nouvelle caractéristique de l’ère Reagan et de la paranoïa conspirationniste, à moins qu’il ne s’agisse d’un cas typique de schizophrénie. Personne n’est ce qu’il ou elle dit ou croit être. La planète entière est un nid d’espions et de tueurs, où la CIA tire les ficelles. Mais la réalité dépasse la fiction et Candy Jones est bien réelle. Mannequin et pin up célèbre dans les années 40 et 50, elle aurait été un agent sous emprise hypnotique dans le cadre du programme expérimental MK-Ultra développé par les services secrets américains, comme le révèle l’ouvrage de Donald Bain, "The Control of Candy Jones", publié en 1976, et dont s’inspire manifestement le texte de Gary Indiana.
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Gary Indiana, 1950-2024. Photo : Lynn Davis.