SCREEN TEST #5

JOHN SMITH : FILMS

MERCREDI 5 DÉCEMBRE 2018 À 20H
La Troisième porte à gauche
72bis rue des Menuts — Bx

Entrée : 4€
+ 2€ d'adhésion annuelle à La Troisième Porte à Gauche

Buvette sur place

Inspiré par l’art conceptuel et le cinéma structurel, porté par un intérêt prononcé pour la puissance de la narration à l’instar de ses compatriotes Peter Greenaway, Chris Petit et Patrick Keiller, le britannique John Smith développe depuis les années 70 un corpus filmique qui défie les frontières entre le documentaire et la fiction, la représentation et l’abstraction, l’intime et le politique. En puisant à la source du quotidien, son œuvre remodèle la réalité avec humour et subtilité, en explorant les potentialités du cinéma.

Programme
(durée totale 1h10) :

Blight
(1994-96 / 14 min.)
BLIGHT (« ruine » en anglais) est une sorte de documentaire musicalisé, réalisé en collaboration avec la compositrice Jocelyn Pook (auteure notamment de la musique de « Eyes Wide Shut » de Stanley Kubrick). Il prend pour décor le chantier de la M11 Link Road à l’est de Londres, utilisant des images et des sons de démolition de bâtiments et de construction de ce nouvel axe de circulation, en conjonction avec les propos recueillis auprès d’habitants du quartier. Les qualités musicales de la parole et les sons concrets constituent la base de la composition d’un film puisant dans les ambiguïtés de la réalité, créant des fictions métaphoriques à partir d’un matériau documentaire.

Dad’s Stick
(2012 / 5 min.)
Le « bâton de papa » est un de ces trois objets ayant appartenu à son père que décrit ici John Smith. Des objets usuels détournés de leur fonction et dont l’analyse révèle une seconde nature, à la fois abstraite et poétique.

Hotel Diaries 1-3
(2001-2004 / 35 min.)
Réalisée sur une période de six années dans six pays différents, la série des Hotel Diaries (« Journaux d’hôtel ») interroge la « guerre contre la terreur » de l’ère Bush par le biais de vidéos témoignant de l’expérience personnelle du réalisateur à l’égard des conflits en Afghanistan, Irak, Israël et Palestine. Dans ces films courts, qui reposent sur le hasard et la coïncidence, la chambre d’hôtel est utilisée comme décor de film, où l’architecture, le mobilier et la décoration font résonner les événements prétendument banals du quotidien avec la fureur du monde.
1-Frozen War (Irlande, 8 octobre 2001)
2-Museum Piece (Allemagne, 14 octobre 2004)
3-Throwing Stones (Suisse, 13 novembre 2004)

Dirty Pictures
(2007 / 14 min.)
Ce film appartient à la série des Hotel Diaries dont il est le 7ème épisode, réalisé entre Bethléem et Jérusalem-est les 15 et 16 avril 2016. L’observation des plaques d’un faux plafond, se soulevant au gré des courants d’air dans la chambre d’un hôtel rénové jouxtant un des checkpoints du mur de séparation, dérive vers une réflexion caustique sur l’occupation de la Palestine par Israël.

Un entretien avec John Smith, réalisé par Federico Rossin ici

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Un événement proposé par Monoquini en collaboration avec La Troisième Porte à Gauche.
Remerciements : Light Cone.
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