Jeudi 14 août  — 18h

HORIZONS
Larry Gottheim
USA / 1973 / couleur / muet / 1h17

« Nous retranchons la nature de nos films comme si elle n’était pas nécessaire. Nous l’excluons, en pensant que c’est nous qui sommes importants. Mais nous ne le sommes pas. Nous dépendons de la nature. Elle est plus importante que nous, parce que nous sommes le résultat de son évolution. C’est pourquoi je crois que le fait de négliger la nature, d’un point de vue émotionnel ou artistique, est idiot. Parce que c’est le seul endroit où un sentiment de vérité nous attend. » — Andrei Tarkovski

S’inspirant du poème en quatre parties de Virgile, « Les Géorgiques », et des concertos « Les Quatre Saisons » d’Antonio Vivaldi, Gottheim a organisé ses compositions picturales en quatre sections distinctes, chacune éditée selon son propre modèle rigoureux. Le flux saisonnier influence ainsi à la fois la forme et le contenu de l’image, avec les éléments de base que sont les arbres, le ciel, les collines et les cordes à linge qui s’entrecroisent occasionnellement, filmés sous tous les éclairages imaginables.

« Horizons est une étonnante exploration de la campagne du nord de l’état de New York, filmée pendant toute une année. Ce film est doté d’une si grande subtilité dans la beauté des couleurs et de la composition que l’envie vous prend de vous lover dans votre fauteuil et de laisser les images s’enchainer tranquillement sous vos yeux ». — Scott MacDonald, Film Criticism, Printemps 1979, cité dans Media Crisis de Peter Watkins, 2015. Traduction de Patrick Watkins.

— HORIZONS is the result of a year spent filming landscape horizons. Motifs such as animals, windows, fences, clotheslines, even some film friends and family are included. The structure is based on rhyme schemes. I found relationships between one shot and another that could be thought of as “rhymes.” Lines and borders play crucial roles. They call attention to the structure of the film, which echoes the structures of the landscapes. The film offers a field of relationships that extend out to the whole film, even if only a few can be retained in the mind. The nature of these affinities led to the series of films – the “Elective Affinities” – to which HORIZONS is the “Overture.” — Larry Gottheim

https://www.larrygottheimfilms.com/