MARDI 10 MAI 2022 — 20H15
Cinéma Utopia

ÉPISODE 3 / MACHINES DE VISION

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TÉLÉVISION, ŒIL DE DEMAIN
J.K. Raymond-Millet

(France / 1947 / n&b / extrait de 4 minutes)

Le film imagine les utilisations et applications de la télévision dans le futur dans différents domaines. Annonçant ainsi l'omniprésence des écrans, l'internet nomade, la prédominance de la forme sur le fond et les images en trois dimensions. Ce sens troublant de l'anticipation, où l'on sent l'influence de René Barjavel, est masqué par un commentaire caustique et une profusion d'images assez loufoques.

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SIGHT
Eran May-Raz & Daniel Lazo
(Israël / 2012 / vostfr / 8 min.)

Dans un présent à venir (autre façon de dire « futur proche »), des lentilles de contact connectées offrent une expérience augmentée de la réalité, où l’environnement et les êtres humains, passés au crible des algorithmes, ne sont plus que statistiques.

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EL RUIDO SOLAR
Pablo Hernando
(Espagne / 2020 / vostfr / 16 min.)

À la suite d’un mystérieux phénomène cosmique, des terriens se remémorent la vision fugace qu’ils ont eu de l’avenir.

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WOLKENSCHATTEN
Anja DORNIEDEN & Juan David GONZÁLEZ MONROY
(Allemagne / 2014 / vostfr / 17 min.)

En Mai 1984, durant trois semaines, ce qui ressemble à un nuage géant plonge la petite ville de Hüllen-Hüllen dans les ténèbres. Avant la fin du mois, le nuage se disperse et la vie semble reprendre normalement. Un mois plus tard cependant, la ville est abandonnée à la hâte et ces habitants sont introuvables. Ils laissent la plupart de leurs biens derrière eux, comme pour laisser croire qu’ils pourraient revenir à tout moment.
Les recherches qui suivent conduisent les enquêteurs à une grotte dans les environs de la ville. Dans celle-ci, on découvre de nombreux engins bricolés. Connectés par plusieurs miroirs et ajustés à une large série de lentilles, ils semblent devoir former un grand appareil de projection. Bien qu’à première vue il paraisse inachevé ou cassé, il se révèle finalement en état de marche. La source des images est d’abord difficile à établir, mais après plus ample observation, on découvre qu’elles sont gravées directement sur les lentilles de la machine.
À côté de la machine, on trouve également une feuille de papier recouverte d’une écriture manuscrite. Le texte est titré Wolkenschatten (« Ombre nuageuse »). En-dehors des maigres indices donnés par les images et le texte, aucune explication vérifiable de la disparition des habitants de la ville n’a jamais pu être donnée. Par souci de préservation, les images gravées ont été transférées sur pellicule 35mm. Des copies du texte et des images ont été faites et archivées.

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ZUSE STRIP
Caspar Stracke
(Allemagne-USA / 2003 / vostfr / 8 min.)

Dans cinq mille ans, des scientifiques vénusiens découvrent sur la Terre dévastée un fragment de pellicule cinématographique qui a traversé l'âge de glace et fait l'objet d'interprétations archéologiques fantasques.
La désuétude est le refoulé de l'innovation. Comment le savoir du passé sera-t-il conservé et transmis si les informations sont encodées dans des systèmes obsolètes ?
Le titre de Zuse Strip s'inspire du premier ordinateur conçu en 1941 par l'ingénieur allemand Konrad Zuse, un calculateur programmable binaire qui fonctionnait grâce à des bandes de films perforées.

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MIRROR MECHANICS
Siegfried F. Fruhauf
(Autriche / 2005 / n&b / 7 min.30)

Une courte séquence empruntée à un film anonyme, montrant une jeune femme sur une plage sortant de l’eau, se trouve manipulée en un jeu de reflets et de permutations alors qu’elle fait face à un miroir pour se coiffer. L’image panoramique se déploie et se replie en une chorégraphie de gestes symétriques, en une créature filmique fascinante et inquiétante.

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BAROQUE FEMINA (NR.7-11)
Peter Lichter
(Hongrie / 2020 / sans parole / 15 min.)

Adapté du livre de poésie de Márió Nemes Z, un collage dadaïste sur l'inconscient collectif hongrois contemporain.

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Durée totale du programme : 1h16

Merci à Light Cone, à Cinespaña et aux cinéastes qui nous ont confié leur film.
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